La Centrale de panneaux photovoltaïques au sol voit le jour

Enfin !

Il était une fois un projet qui prenait naissance en 2009, juste après la tempête Klaus, et qui selon toute vraisemblance sera en service en juillet 2019. Que ce fut long, très long même, quand on sait qu’à longueur d’année on nous bassine avec les énergies renouvelables, alors qu’il a fallu pratiquement 10 années pour concrétiser un projet. Enfin, nous voyons le bout du tunnel et c’est une bonne nouvelle.

Pour la petite histoire revenons à l’année 2009. La tempête Klaus a frappé le 24 janvier. Quelques jours après un Flash Infos était distribué aux habitants de la commune pour dire un ‘’Grand bravo et merci’’ et relaté ce qui avait été fait par les nombreux bénévoles qui étaient venus prêter main-forte pour rendre notre commune accessible.

Dans l’Echo St-Avitois de juin 2009 on peut lire : « … Et le vent ? Ah le vent ! A Saint-Avit comme partout dans les Landes, le Dieu Eole était très en colère contre nous le 24 janvier 2009. Pour par-ler simplement de notre village, nous dirons qu’il a été ravagé, défiguré, paralysé… » Un peu plus loin dans le même Echo, dans un article intitulé ‘’L’Après tempête’’, nous pouvons lire : « … En attendant que la forêt produise à nouveau des revenus, il faut trouver des solutions pour compenser cette perte annuelle de 50 000 euros. Dès à présent des idées sont avancées, des pistes sont ouvertes, mais ce ne sont là que des sujets de discussion, de réflexion, nécessitant des études de faisabilité….La sagesse nous impose d’attendre avant de vous présenter les orientations futures. Dès qu’il y aura quelques chose de sérieux, de concret, nous ne manquerons pas de vous en informer ».

C’est ce qui a été fait dans l’Echo St-Avitois de décembre 2009, à la rubrique Projets, nous vous parlions de la centrale photovoltaïque au sol, un projet avait mûrit et nous vous en faisions part.

De quoi s’agit-il en réalité ? De louer un terrain à un porteur de projet pour que celui-ci fasse une centrale photovoltaïque. Comme toute location la commune perçoit un loyer. Ce loyer doit compenser la perte occasionnée par la destruction d’une partie de la forêt (100 hectares).

Tout cela semble simple et clair et pourtant :

Nous avons changé de porteur de projet, abandonné par le premier, mais le second fut le bon.

Natura 2000 - La Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest – L’enquête publique etc., nous ont amené à modifier le projet initial quant aux surfaces, exemples :

  • 3 hectares 20 ares en moins au titre de la protection de la zone humide.
  • 5 hectares 50 ares en moins au titre de la protection de l’habitat de la Fauvette Pitchou.

Par ailleurs, il n’a pas été possible de compenser ces surfaces parce que l’endroit est favorable à la reproduction de libellules et du fadet des laiches. Le fadet des laiches est un joli papillon qui serait en voie de disparition.

En résumé :

  • Surface prise à bail : 37 hectares 8 ares
  • Surface de la centrale : 16 hectares 88
  • Montant du loyer : 51 300 euros par an
  • Début des loyers : Novembre 2018
  • Durée du contrat : 60 ans

Voilà, l’affaire est pratiquement terminée. Nous sommes heureux de cette issue car nous pensons aux générations futures. Un peu d’argent fera du bien à la commune. La forêt rapportait environ 50 000 euros par an et encore pas tous les ans. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’un pin planté n’est vendu que 40 ans après sa plantation dans le meilleur des cas. Là, le rapport est immédiat.

Nous sommes heureux et triste à la fois. Heureux nous venons de l’exprimer ci-dessus. Tristes parce que dans les Landes, c’est la forêt et, celle-ci à une histoire, une culture. Nous ne reviendrons pas à son origine sous Napoléon III, mais il faut savoir qu’elle a fait, qu’elle fait, et qu’elle fera encore longtemps travailler et vivre de très nombreuses personnes. Nous avons donc beaucoup de respect pour la forêt mais il faut aussi prévoir l’avenir. Nous nous souvenons d’une table ronde organisée à Morcenx, le 4 mai 2009, par le ‘’Conseil Général ‘’ à laquelle nous participions. Cette table ronde était animée par d’éminents professeurs du CNRS, de L’INRA et d’un professeur de l’Institut d’urbanisme de Paris et à Sciences-Po. Ces éminents professeurs pensent qu’il y aura d’autres tempêtes (On s’en doutait) et que le réchauffement climatique n’en sera pas forcément la cause et qu’il faudra certainement repenser les essences à replanter etc. etc…

En attendant des solutions scientifiques qui mettront certainement du temps à venir et à être mises en application, nous devions agir rapidement et trouver un moyen de ne pas attendre 40 ans avant de percevoir le moindre revenu. C’est chose faite.

 Voir ci-après le plan de la centrale :

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